Maurizio TOFFOLETTI

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La métamorphose de la matière
De formation classique, Toffoletti découvre dans les années 80 une scène internationale où l’art des catégories est en passe de devenir la norme : matériaux, formes, intentions, processus… Il décide d’emprunter un autre chemin qui le ramène aux origines de la sculpture, en un temps où ceux de son espèce arrachaient à la montagne les stèles des premières écritures.

Dans un corps à corps avec la matière, il renoue avec la fonction totémique de la sculpture ; et c’est dans l’espace public à Paris, Rabat ou Osaka, qu’il engage très tôt un questionnement sur sa dimension monumentale. Puissamment ancrée dans le sol, ses œuvres s’imposent dans un geste ascensionnel qui ne célèbre pourtant rien d’autre que la beauté de la forme pure. En cela, il prolonge les recherches de Brancusi pour qui « la main suit la pensée de la matière ».

Et c’est en réaffirmant la vérité du matériau – la pierre est striée, fendue, creusée, polie jusqu’à son point de rupture – que Toffoletti met peu à peu au point son propre langage. Tout en affirmant que « La transparence est contenue dans le marbre, il s’agit simplement de la révéler », il revisite tout le vocabulaire de la modernité : rythme, couleur, sonorité, mouvement. Son œuvre se fait alors intime, expérimente un nouveau rapport à l’espace, comme dans ses derniers mobiles qu’un souffle fait osciller.
Galerie Matthieu Dubuc




PARCOURS ET FORMATION

Maurizio Toffoletti est né en 1961 à Lecce, dans une ville du sud de l’Italie, sur la côte adriatique. Il a grandi entre les ruines à ciel ouvert du théâtre romain et les façades ciselées des églises baroques. Malgré l’opposition de ses parents, il décide très tôt de devenir sculpteur. Il reçoit une solide formation classique à l’école des Beaux-Arts de sa ville natale et s’y fait remarquer en ouvrant son premier atelier en 1983. A l’appel de nombreuses personnalités, il se rend à Paris en 1989 et s’y installe.

La découverte de l’atelier de Brancusi au Musée national d’art moderne constitue une étape décisive. Il investit alors d’autres champs que ceux de la sculpture traditionnelle, explore la frontière ténue qui sépare la figuration de l’abstraction « Oui au réel, parce qu’il fait partie de nous-mêmes, mais détaché de toute représentation figurative » dit-il. Ses recherches sur l’espace l’amènent à travailler la pierre – principalement le marbre – dans sa verticalité pure. Un marbre qu’il choisit lui-même au pied des montagnes de Carrare, puis fait transporter par blocs entiers dans l’atelier qu’il a aménagé près de Bièvres.

Il insiste sur l’importance du métier, le travail de la main, et l’utilisation d’outils nouveaux – disqueuse, marteau piqueur, ciseau diamanté -, qui l’amènent à trouver son propre langage. « J’ai commencé à laisser un aspect brut à mes sculptures, à travailler la surface comme une écriture ». Une façon de poursuivre les expériences sur l’âme de la matière comme ont pu les travailler des artistes comme Henri Moore, Calder, Arp, Max Bill qu’il considère comme ses pairs.

En 1993, il est invité à participer au premier symposium européen de sculpture à Biarritz, puis à la biennale de sculpture d’Osaka en 1996. La même année, la galerie Denise Renée décide de l’exposer. Les invitations et les commandes se succèdent en France et à l’étranger : Levallois, Paris, Société du Mont-Blanc, mais aussi Pietrasanta – le berceau mondial de la sculpture sur marbre -, Rabat, Varsovie, Prague…

Un ensemble de « sculptures sonores » et de « sculptures lumières » mises en scène dans la cour de la Préfecture de police à Paris fait sensation dans le cadre de Nuit Blanche 2010. Les installations sur le Parvis de La Défense et sur les Champs-Elysées, de trente pièces monumentales en juin 2011 achève d’inscrire définitivement l’œuvre de Maurizio Toffoletti dans le paysage artistique français et international.