
Une réalité dissoute
Massimo Danielis fait partie de cette nouvelle génération d’artistes qui réinvestissent l’espace du tableau comme le lieu par excellence de l’interprétation du monde. Des éléments de la réalité surgissent parfois pour mieux se dissoudre. Sculptée, griffée, travaillée en strates ou en aplats, la matière colorée construit à elle seule l’espace de la toile. L’œil travaille, recompose graduellement l’unité de l’œuvre. En cela Danielis applique la définition de Paul Klee : « L’art ne représente pas le visible, il rend visible ».
« J’essaie de découvrir des mondes inconnus plutôt que de rendre visible la nature ». Le travail de Massimo Danielis oscille entre figuration et abstraction, avec pour effet de nous montrer sa manière de ressentir le monde, sans artifice, plutôt que de reproduire l’apparence de la réalité.
Dans sa récente série de paysages abstraits, les toiles sont griffées, sculptées, chargées de couleurs qui se superposent et se découvrent. Les formes géométriques évoquent l’Homme, sa maison et les paysages qu’il sillonne. Peu lisibles au premier regard, les images se forment dans notre esprit, dépassant l’épaisse matière et donnant à l’art de Danielis tout son sens.

Langage des formes et des couleurs
Les peintures de Massimo Danielis sont composées de différentes couches de couleurs étalées au pinceau et à la spatule, sur lesquelles l’artiste intervient avec une pointe en métal de façon à faire ressortir des parties des textures chromatiques internes. Il évite toute forme structurelle a priori, laissant décider la matière. Il abolit la forme, superpose les couleurs qui scintillent les unes mêlées aux autres. La trace figurative alors émerge : des images suggérant des paysages semblent remonter à la surface, presque tracées de l’intérieur.
La peinture de Danielis fait allusion à ses origines méditerranéennes. Les séries de Paysages « Paesaggios » et de Champs Fertiles « Ager » – rouges, verts, bleus, jaunes – fourmillent d’insectes, graines et pétales dispersés dans le vent de l’imagination. Dans la série des Villes « Urbs », des apparitions mystérieuses se transforment à travers un kaléidoscope. L’œil croit percevoir des restes de mosaïques lointaines ou de somptueuses taches semblables à un amalgame de pierres semi-précieuses dans des rythmes de carmins, magentas, ambres.
De tous ces éléments, émerge un système décoratif complexe dont la clé reste mystérieuse. Mais in fine, c’est bien le langage des formes et des couleurs qui donne vie à cette peinture et à la magie qui en émane.

PARCOURS ET FORMATION
Massimo Danielis est né en 1963 en Allemagne. Il suit, entre 1990 et 2000, un enseignement artistique qui le mènera successivement à l’Académie d’Art de Séville, à celle de Nuremberg et Arts de Munich. Depuis plusieurs années, il expose régulièrement en Allemagne et en Italie, et a participé à de très nombreux événements collectifs en Europe. En France, la galerie Matthieu Dubuc est la première à soutenir son œuvre.
SELECTION D’EXPOSITIONS
Depuis 2011, en permanence à la galerie Matthieu Dubuc
2011-2022
Städtische Galerie, Pfaffenhofen (D)
The London Original Print Fair (GB)
Galerie Matthieu Dubuc, Rueil-Malmaison (F)
AAF, Londres(GB)
Art Karlsruhe (D)
AAF, Bruxelles (B)
AAF, Londres (GB)
Villa Manin di Passariano, Udine (I)
Galerie Juliane Krose, Munich (D)
Galerie Matthieu Dubuc, Rueil Malmaison (F)
Galerie Kunststall, Külsheim (D)
Galerie N 48, Köln (D)
The London Original Print Fair (GB)
Kunstmesse IN14, Ingolstadt (D)
Art Karlsruhe (D)
AAF, Bruxelles (B)
AAF, Amsterdam (NL)
AAF, Hamburg (D)
AAF, Londres (GB)
2000-2010
Galerie Feltrinelli, Udine (I)
(Société des Amis des Arts) Juliers (D)
Galerie de l’Edition, Cologne (D)
Galerie Pro Kunst, Pfaffenhofen (D)
Musée Zusmarshausen (D)
Galerie pma, Munich (D)
Université de Giessen (D)
VERSUS Arte, Zürich (CH)
Galerie ART, Wolfenbüttel (D)
(Société des Amis des Arts) Donauwörth (D)
COLLECTIONS PUBLIQUES
British Museum, Londres (GB)
Victoria & Albert Museum, Londres (GB)
Birmingham Museums & Art Gallery, Birmingham (GB)
Museum Meermanno, Den Haag (NL)
Espoo Art Museum, Espoo (FIN)
Fondation Carré d’Art, Vinelz (CH)
FILAC - Fondation Internationale du Livre, Marseille (F)
Pfalzgalerie, Kaiserslautern (D)
Staatsbibliothek, Monaco (D)
Klingspor Museum, Offenbach (D)
Sammlung der Bayerischen Landesbank, Monaco (D)
KUNST - Und Museumbibliothek, Cologne (D)
Institut Heinrich Heine, Duesseldorf (D)
Bibliothèque communale, Bagnara Arsa (I)