• Pauline BASTE MORAND
  • Sophie ROCCO
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Sophie ROCCO
Peinture

Qui sont les personnages silencieux qui peuplent les peintures de Sophie Rocco ? Des anges,  les gardiens de nos âmes ou nos propres reflets dans un miroir ? Peu importe. Sophie Rocco sonde l’Homme et tout ce qui l’entoure. Avec ténacité.
Contempler un de ses tableaux, c’est entrer dans une quête initiatique. Car ce que Sophie Rocco extirpe de la matière et de la toile, c’est bien ce qui d’ordinaire est caché, enfoui : ce que nous avons en nous, ce qui nous anime, ce que nous sommes une fois dépouillés de notre identité sociale. Ses personnages sont les dépositaires ultimes de  notre finitude et de ce lien viscéral qui nous unit les uns aux autres et fait de chacun un maillon essentiel de cette grande chaîne qu’est l’humanité. Notre grande force.
Au terme de cette descente en soi et au travers de ses effigies silencieuses, Sophie Rocco cherche des signes d’apaisement : ceux qui nous libèreraient de toutes nos peurs ? « Les visages me parlent », explique-t-elle. Des hommes certainement ; de notre propre vie peut-être aussi. Et à nous de parvenir à entendre, dans un murmure à peine audible, un secret essentiel qui ranimeraient peut-être l’espérance.
Galerie Matthieu Dubuc


Max Gallo, écrivain et historien,
membre de l’Académie Française

D’où surgit cette foule, de quelle prison, de quel enfer ou plutôt de quel « intervalle » entre la vie et la mort naissent ces visages dont on ne saisit pas les regards ? Quel est l’enjeu de ces parties d’échecs ? Et dans quelle cellule se déroule-telle? Je n’ai pu découvrant les toiles de Sophie Rocco ne parle seulement qu’aux yeux. Ou plutôt, par les yeux, elle atteint le sens. Il n’y a pas, je crois, de grande peinture qui n’interroge, qui ne fasse trembler celui qui la regarde. Mais pour que cela se produise, encore faut-il que le peintre ait réussi à composer un univers qui attire, enveloppe, étreint, absorbe. Le regard que l’on porte sur le travail de Sophie Rocco nous emporte ainsi parce qu’il fait surgir de nouvelles perspectives qui ne sont pas qu’affaire de « composition graphique » (profondeur, architecture, mouvement, croisement de plans : tout cela est nouveau, fort, personnel) ; mais, par l’emploi d’un glissement de couleurs fortes, la création d’une « perspective » philosophique. Car cette peinture est fortement pensée. Elle exprime une vision et une douleur au monde. Le tremble, l’imprécis, l’indécis, l’absence d’yeux dans les visages, suggèrent bien un univers d’angoisse, qui doit autant à l’âme – l’inconscient – qu’à la réalité : car on pense aussi bien à des phantasmes, des obsessions intimes, qu’à un univers concentrationnaire. Mais ce qui me paraît marquer cette série de toiles de Sophie Rocco, c’est le silence accablé des êtres qu’elle peint ; leur souffrance muette que tout leur corps exprime et que la place qu’ils occupent dans les couleurs rend presque insoutenable. Et cependant, on ne peut détourner les yeux. Ils sont pris par la toile, comme si Sophie Rocco avait su exprimer ce que nous sommes, ce que nous craignons, et comme si, chacune de ses œuvres était notre miroir.


SÉLECTION D’EXPOSITIONS
2013 Galerie Brissot, Paris
2012 Galerie Claudine Legrand, Paris
2011 Atelier Visconti, Paris
2010 Galerie Matthieu Dubuc, Rueil Malmaison
2010 Galerie Univer, Paris
2009 Galerie Ardital, Aix-en-Provence
2009 Salon français des Arts, Paris
2008 Galerie Polad-Hardouin, Paris
2008 Galerie Bogena, Saint-Paul de Vence
2008 « Le visage qui s’efface – de Giacometti à Baselitz », Toulon
2006 Galerie Richard Nicolet, Coustellet
2006 Galerie d’art Klein, Sceaux
2006 Galerie Grand’Rue, Poitiers
2005 Galerie Gérald Leroy-Terquem, Paris
2004 Galerie Eric Dumont, Troyes
2001 « Au-delà du Corps » Centre culturel Jacques Prévert, Aixe-sur-Vienne
1999 Galerie Emmanuelle Morin-Pitel, Paris
1998 Espace d’Art Contemporain Le Cercle Bleu, Metz
1998 Broome Street Gallery, New York (États-Unis)
1998 Galerie Michel D, Paris
1996 Galerie du toit de la Grande Arche, Paris La Défense
1980 Galerie Prisma, Vérone (Italie)
1980 Festival International, Osaka (Japon)
1978 Galerie Raymond Duncan, New York (États-Unis)